LA BIENNALE ARTISTIQUE, CULTURELLE ET SPORTIVE QUI AURA LIEU DU 06 au 16 JUILLET à Mopti La Venise Malienne.
Publié: avril 11, 2023 2 Commentaire(s)

HISTORIQUE DE LA BIENNALE ARTISTIQUE, CULTURELLE ET SPORTIVE.

Rappel des dates, des Semaines et des Biennales

Depuis son accession à l’indépendance, le Mali, conscient de la préservation de l’identité culturelle de son peuple, s’est attelé à la promotion de sa culture dans toute sa diversité.

Pour parvenir à cette fin, le gouvernement de la première République a créé un espace culturel dénommé « Semaine de la Jeunesse », avec les ardeurs de l’indépendance. Les Semaines tout comme les autres espaces culturels se sont appuyées sur la jeunesse de l’époque. Elle aura enregistrée sept éditions de 1962 à 1968.

Sous la deuxième République la « Semaine de la Jeunesse » est devenue  « Biennale Artistique, Culturelle  et Sportive » qui a connu dix éditions de 1970 à 1988.

La « Biennale Artistique, Culturelle » est une manifestation populaire qui met en compétition les formations artistiques, les artistes et créateurs des communes, des cercles et des régions du pays. Les Biennales ont connu un succès populaire sans précédent, et à ce titre elles sont irremplaçables Elles ont favorisé le brassage et l’interpénétration des populations et ont contribué à l’émergence d’une culture de la paix et de citoyenneté.

Il existait en même temps un espace consacré au développement des disciplines sportives sous l’appellation de « Biennale Sportive » qui a connu trois éditions : 1979 à Ségou, 1981 à Mopti et 1983 à Sikasso.

La Biennale a connu une interruption de près de dix ans, période de léthargie qui a sérieusement entamé nos valeurs artistiques et culturelles et plongé le pays dans un vide culturel inquiétant. Il en est résulté une chute notable de nos valeurs culturelles intrinsèques brisant ainsi cet élan de ferveur nationale sur le chantier de la culture.

Pour pallier à cet immobilisme, les autorités de la troisième République ont dans leur choix politique, et eu égard à la forte demande d’un regroupement à caractère national, décidé de ressusciter la Biennale. Dans un élan d’innovation, le Ministère de la Culture à l’époque a changé le nom de la Biennale en « Semaine Nationale des Arts et de la Culture » dont l’unique édition a eu lieu en septembre 2001.

Cette Semaine n’a malheureusement pas comblé les attentes en raison des difficultés liées à son organisation et à la mobilisation de la population entre autres, toutes choses qui ont fait qu’elle n’a pas eu le résultat escompté.

Fort de ce constat, il a été organisé un forum d’évaluation de la SNAC 2001 afin de jeter les jalons pour le futur. Ce forum à l’unanimité a décidé de relancer la Biennale dans le cadre du développement d’une culture nationale démocratique.

La reprise a eu lieu en 2003 à Bamako et son processus de délocalisation en 2005. Ainsi Ségou a ouvert la voie et cette expérience a été un franc succès qui nous a encouragé à continuer ce processus.

Son processus de délocalisation a commencé en 2005 avec la région de Ségou, puis en 2008 avec la région de Kayes et 2010, la région de Sikasso. Cette édition s’inscrit dans le cadre du Cinquantenaire de l’Indépendance de notre pays.

2. Mode d’organisation :

La Biennale Artistique et Culturelle est une manifestation populaire organisée par le Ministère de la Culture.

Elle se déroule en trois (3) phases :

Phase locale : vacances du 1er trimestre  de l’année scolaire

Phase régionale : vacances du 2ème trimestre de l’année scolaire

Phase nationale : La date de la phase nationale est fixée par le Conseil des Ministres sur proposition du Ministre de la Culture.

L’organisation des compétitions est assurée :

Au niveau local, par la Commission locale d’organisation ;

Au niveau régional, par la Commission régionale d’organisation ;

Au niveau national, par la Région qui accueille l’événement, assistée par le Ministère de la Culture.

L’effectif des participants à la phase nationale est fixé à  90 personnes par région y compris les responsables, personnel d’appui.

3. Les disciplines de la Biennale Artistique et Culturelle sont les suivantes :

1 – La Pièce de théâtre ;

2 – L’Orchestre ;

3 – Le Ballet ;

4 – L’Ensemble instrumental traditionnel ;

5 – L’Exposition ;

6 – La Danse traditionnelle ;

7- Le Chœur ;

8- Le Solo de chant.

La Mascotte de la Biennale Artistique et Culturelle du Mali

Le Kotè est le Symbole de l’Unité, de la Coexistence, du Théâtre et de la Danse.

Une des innovations de cette renaissance de la Biennale Artistique et Culturelle du Mali est la création d’un élément d’identification qu’est la Mascotte. Elle est symbolisée par le « Koté » ou l’escargot. La Mascotte a été officiellement présentée au public lors de la soirée de tirage le samedi 2 août dernier au Palais de la Culture et en direct à la télévision nationale.

Si la forme conique de cet animal renvoie au chapeau peulh, on peut le retrouver dans presque toutes les régions du Mali : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. Pratiquement toutes les ethnies de notre pays s’y reconnaissent.

Sur le plan philosophique, chez les Bambara les spirales ou cerceaux de l’animal symbolisent l’organisation de la vie. Chacun représente : l’homme, la femme, l’enfant et la pointe constitue la soudure. Cette dernière est le symbole des dieux, des esprits et des morts. Selon Sada SISSOKO, le Directeur Artistique du  Secrétariat Permanent de la Biennale, cela veut dire que chaque cerceau représente une couche sociale sans laquelle il y a déséquilibre. Et l’ensemble est régi par la culture où tous les aspects représentatifs de la civilisation relevant en principe des dieux, des esprits, des morts ou des ancêtres du milieu.

Les Bambara ont aussi fait le choix du « Kotè » à cause de sa forme. En effet, la forme conique montre que « chacun porte le monde » dans le dos, individuellement et collectivement.

L’escargot est aussi un animal très pacifique. La Coexistence pacifique étant une préoccupation nationale et internationale, comme ce fut le cas chez la plupart de nos sociétés.

Enfin le « Kotèba » est la forme de théâtre la plus connue et la plus ancienne de toute l’Afrique de l’ouest. Un théâtre total repéré au Mali au XIVème siècle par le voyageur arabe Ibn Batouta. C’est une véritable symbiose de l’art dramatique et de la danse.

Fiche Technique de la Mascotte

Biennale Artistique et Culturelle du Mali

Hauteur grande mascotte 5 m
Largeur : 5,50 m

Socle : 1 m

Hauteur Total : 6, 50 m

Petite mascotte

Hauteur : 1,30 m

Socle : 55 cm

Hauteur Total : 1,85 m

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